Le business de la fourrure

Torture. Tel est le terme qui devrait être employé pour qualifier ce que représente l’industrie du pelage d’animaux morts pour se vêtir. La fourrure est malheureusement de retour, les créateurs se frottent les mains, les acheteurs/teuses bavent devant les manteaux et parkas en renard, lapin, chinchilla ou vison, bien après que ces-dits animaux en ont eux-mêmes bavé jusqu’à la mort, mais en ayant passé par la case torture lente.

L’élevage

Les élevages de ces espèces destinées à la fourrure, qui existent en France car c’est une activité tout à fait légale, sont une réelle production industrielle de la mort et de la souffrance. Pour donner quelques chiffres, les espèces les plus élevées sont les visons, les renards et les lapins, avec respectivement, 57 millions, 7 millions et plus d’1 milliard de morts pour ce dernier.


Photo : Alex Hofford

Contenus dans des cages minuscules, dans la promiscuité, la maladie, le stress d’un avenir noir, les animaux sont élevés ainsi malgré que la Commission Européenne ait publié un rapport en 2001, « The Welfare of Animals Kept Fur Production« , démontrant le non respect du bien-être animal pour l’ensemble des espèces d’animaux élevés pour la fourrure. Les autres espèces utilisées pour ce marché étant les putois, ragondins, ratons-laveurs, chinchillas, martres, chiens viverrins, chiens, chats.
Les maladies et les blessures sont fréquentes et les animaux souffrent de psychoses dues à l’anxiété. Mais cela ne pose pas de problème pour l’éleveur car seule la production de pelage est intéressante pour lui, même si les animaux sont recouverts de tics, de puces, s’auto-mutilent et se jettent à maintes reprises contre les barreaux de leur cage. Les pneumonies sont fréquentes parmi de nombreuses autres maladies qui se propagent rapidement à cause de la concentration.

En France, deux espèces sont toujours produites pour la fourrure : le vison, avec une vingtaine de ferme d’élevage (190 000 animaux) et le lapin orylag (100 000), animal créé scientifiquement par l’INRA et « parrainé » par Bernadette CHIRAC et Anne-Marie RAFFARIN.

Leurs derniers instants

Il y a trois méthodes principale d’abattage, lorsqu’il y a effectivement abattage nous allons le voir.

  • Gaz : lorsque l’exploitant ne brise pas les os des visons vivants avant, ceux-ci ont droit à ce traitement de faveur, le gazage. Cette méthode digne des pires moments de l’histoire contemporaine, perdure.
  • Electrocution : les renards et les chinchillas sont tués en leur insérant un électrode dans l’anus, un autre dans la gueule par électrocution. La mort n’est pas immédiate, pendant plusieurs secondes l’animal reste conscient.
  • Dépouillage à vif : cela concerne tous les animaux élevés en Chine, même le chien, car là-bas tout est permis. Sachez que la plupart des fourrures utilisées en garniture dans les parkas proviennent de Chine pour leur prix défiant toute concurrence. Elles constituent une part très importante des fourrures utilisées en Europe.

Pourquoi dépouiller un animal vivant? Me demanderez-vous. Soit pour réduire les couts, ou il peut s’agir d’une option exigée par certains acheteurs afin de garantir la qualité du produit. L’animal est d’abord battu, fracassé sur une surface dure afin de lui briser les membres, ensuite on le suspend à un crochet pour les plus gros, on incise autour du nez en on dépouille. Une horreur.


Oui sur la photo de droite le raton-laveur souffle ses derniers instants de vie, il n’est pas encore mort.

Extrait d’une enquête réalisée en Chine par la Protection Suisse des Animaux et East International :

« Quand les ouvriers s’approchent des animaux, le regard de ces derniers exprime toute leur impuissance. Avant d’être dépecés vivants, les animaux sont arrachés de leur cage et jetés au sol ; les ouvriers les matraquent avec des barres de fer et les projettent violemment sur des surfaces dures, brisant ainsi les os et entraînant des convulsions, mais pas toujours une mort immédiate. Alors que les ouvriers commencent à arracher la peau et la fourrure des animaux, ces derniers se tordent de douleur et leurs membres encore libres tremblent. Les ouvriers font pression avec leurs pieds sur le cou et la tête des animaux qui luttent avec trop d’acharnement, pour que l’entaille soit franche. Quand la fourrure est enfin arrachée de l’animal, la dépouille ensanglantée est jetée sur un amas d’autres corps qui ont subi le même traitement. Certains animaux sont encore vivants : ils respirent péniblement et clignent lentement des yeux. Le cœur de certains bat encore 5 à 10 minutes après qu’ils ont été dépecés. Un enquêteur a filmé un chien sauvage (chien viverrin) entièrement dépecé, qui a eu assez de force pour relever sa tête nue et ensanglantée, et fixer son regard vers l’objectif. »

Vous pouvez faire changer les choses

En commençant par ne pas achetez de véritable fourrure et en privilégiant les marques qui n’utilisent aucune fourrure. Il faut se battre pour faire arrêter ce business de la torture, de l’horreur.
Pour terminer voici une vidéo réalisée par les enquêteurs de la Protection Suisse des Animaux et d’EAST International qui montre en 60 secondes la réalité de la fourrure en Chine. Attention, cette vidéo n’est pas recommandée aux personnes sensibles.

Les sites et articles qui m’ont inspiré et pour aller plus loin :

9 thoughts on “Le business de la fourrure”

  1. PLUS QU’UNE HORREUR ,LES GENS NE SONT
    PAS ASSEZ INFORMÉS ET NOS GOUVERNEMENTS DOIVENT
    APPUYER MONDIALEMENT L’ARRÊT DE SES PRATIQUES
    QUI FONT DE NOUS DES MONSTRES .
    POUR MA PART JE SUIS NON VIOLENTE ET J’AIME ET PROTÈGE TOUTE VIE , LA COMPASSION EST UNE DES PLUS BELLES QUALITÉS DE ‘HOMME ,MAIS DE TELLES VIOLENCES DÉCHAINENT EN MOI UNE GRANDE RAGE. LES CHINOIS ONT_ILS UN COEUR OU UNE CONSCIENCE ? QU’EN AIT-IL DE CETTE SOIT DISANT GRANDE CIVILISATION? ILS DEVRAIENT ÊTRE BOYCOTÉS PAR TOUS.

    1. Comment ça « les chinois » ?!
      Le mal vient pas que des chinois, pour que l’industrie chinoise marche il faut aussi les pays occidentaux prêts à acheter leur produit peu cher…
      Peut-être que chez nous, les pratiques de torture sont interdites, mais si limportation de produits issus de la torture est autorisée ça ne sert strictement à rien.

  2. voir des animaux se faire tuer pour la fourrure je trouve sa assez repugnant;aucun respect pour les animaux ces chintoques de malheur;ayez honte messieurs ce que vous faites subir a nos amis les animaux.vous osez les tuer pour la fourrure alors qu ils sont encore vivants;mais vous n avez pas honte bande de pourritures;et si c etait a vous qu on faisait sa hein?vous etes vraiment insensible a la douleur que doivent subir ces animaux quand vous osez les depeces encore vivants sales chintoques de malheur votre place est en prison et sa jusqu a la fin de vos jours;

    1. Je tiens tout de même à dire que le plus navrant vient des acheteurs finaux, chez nous, qui se foutent d’où viennent les matériaux des produits qu’ils achetent. Combien d’enfants dans les écoles françaises ont des parkas ou des doudounes avec des capuches en fourrure animale. Si ces mêmes enfants savaient, je pense qu’ils refuseraient de porter ces vêtements.

  3. L’humain baisse considerablement dans mon estime…à quoi bon faire du commerce de fourrure d’animaux depecés vivant afin d’en faire des manteaux ou autre connerie.
    Je pratique le tannage depuis enfant sur des animaux que je ramasse sur la route (renards, ecureuil, lapin) pour ce qui est des corps je les enterre et je garde la peau entiere du museau à la queue. Je fait du chamanisme au passage.
    Je deteste les gens qui se pavannent avec des peaux qui ne sont pas les leur juste par simple vanité. À cause de cette valeur factice appelé « argent » les producteurs se frottent les mains couverte d’un sang qui n’est pas le leur.
    Tant qu’il y a de l’argent ils s’en fouttent des conditions dans lesquels ces animaux sont maintenu.
    Je me pose souvent la question de ce que ça donnerai si on depece un de ces directeur vivant et qu on en fasse un manteau ou une cape. La peau humaine est très resistante et souple une fois tannée. Meme si elle ne possede que peu de poil elle est impermeable une fois bien traité.
    Mes propos peuvent paraitre primitif mais je n’ai rien d ‘humain j’ai tjr vecu avec cet ancien proverbe oeil pour oeil dent pour dent.
    Rendre la monnaie de la piece à ces profiteurs ça les fera reflechir deux fois avant de refaire pareil connerie.
    Moi et mes freres nous nous ferons un plaisir à depecer ces personnes et d’echarner leur peau grasse au soleil.
    Les dirigeants de ces commerces s’en fichent des petitions ils vous verront comme une simple entrave dans leur commerce. Mais continueront quand meme.
    La soif d argent peu rendre le coeur d’un homme dur et insensible.
    Les picsous de la fourrure je les appelent. « Plus d argent encore plus d’argent ! »
    Pietre image d’un etre humain avide de ces choses qui ne lui appartiennent pas.

    1. Merci de ce commentaire. Je pense qu’on est tous d’accord en ce qui concerne la cruauté primaire et barbare qu’est le commerce de la fourrure. C’est inouï que dans notre société ceci soit toujours permis et d’actualité.

      Je me permettrais un petit commentaire tout de même sur ton activité de tannage. J’ai un avis très mitigé sur la question, pour moi il reste une petite question éthique tout de même. Je comprends bien que tu prélèves les peaux sur des animaux morts aux bords des routes, il n’y a donc pas de cruauté de ta part, mais cela reste quelque part macabre (désolé si le terme est fort). Pourquoi vouloir revêtir ou simplement utiliser la peau d’un autre être vivant?

      1. J’ai toujours été macabre malgrès mes 20 ans je reste dans le spiritisme animal.
        Le fait de porter la peau d’un de ces animaux me permet de communiquer avec leur esprit. Encore une fois je repete je suis pratique le chamanisme.
        Et je ne porte pas la peau de mes freres pour la mode ou faire l’interessante.
        J’ai un facié canin fortement developpé soit dit en passant. Et je suis sensible aux appels à l’aide de ces petites betes.
        Hier j’ai regardé sur french alibaba en tapant peau de renard…ah bah….en voyant leur provenance : chine et le nbr de piece produise en un jour y’a de quoi offusquer plus d’une personne sur ce commerce de la fourrure.

        1. Les gens qui achetent de la fourrure sur le marché sont tout aussi complice que ceux qui les produisent ça favorise la production. C’est un cercle vicieux.
          Ceci dit San je suis d’avis avec toi, moi meme je pratique le tannage et j’en fais pas un manteau ni une capuche.

      2. Je suis passé à printemps et j’ai discuté avec les vendeuse.
        Je leur ai expliqué en details le procedé pour confectionner un manteau en peau de renard et lapin. Evidemment elles l’ignoraient et je leur ai montré les videos et leur reaction : « oooh quelle horreur mais les pauvres ! » « Honnetement je pensais qu’ils etaient abbatu avant de faire ça c’est inhumain  »
        Je leur ai expliqué jusqu au bout. Elles avaient honte de travailler pour une societé qui bosse dans la mode avec fourrure. Mais vu que c est leur gagne pain elles peuvent pas partir .
        Et j’ai fait un tour dans le rayon de manteau et parka en fourure
        j’ai reperé pas mal de fourrure de chien viverins (raccoon dog) et la vendeuse m a dit que c etait du raton et que tout ça provenait de chine.

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