COWSPIRACY le documentaire à voir absolument

Prendre réellement conscience des effets de l’industrie agro-alimentaire, et en particulier de l’impact du bétail sur notre environnement et sur la planète, voici ce qu’expose COWSPIRACY, le documentaire de Kip Andersen.

Court billet pour parler d’un documentaire incontournable qui n’est pas passé inaperçu ces derniers mois : COWSPIRACY, dont je n’avais jamais parlé car je ne l’avais simplement pas vu. Mais c’est chose faîte maintenant, nous l’avons visionné cet après-midi avec Francesca et on peut dire que Kip Andersen a fait un travail remarquable.

Le documentaire Cowspiracy
COWSPIRACY – The Sustainability Secret

 

Je tiens à préciser que ce documentaire est regardable par tout le monde, il n’est pas violent visuellement parlant ¹, c’est une mine d’information pour néophytes et moins néophytes sur le sujet.

Il apporte également un regard concret sur la fausseté et le mensonge (volontaire ou involontaire) d’associations du type Greenpeace ou WWF qui fonctionnent en partenariat avec ces industries agro-alimentaires. Il existe malheureusement très peu d’associations de type environnementale / écologiste dignes de ce nom. Comme le dit l’ancien fermier Howard Lyman, alias « Mad Cowboy« , qui durant 45 ans a fourni les industries laitières et de viande bovine de son bétail avant de prendre conscience et de se convertir au mode de vie vegan :

« Vous ne pouvez pas être un environnementaliste si vous consommez de la viande. Point.« 

COWSPIRACY, un documentaire à voir, à partager, à méditer pour une vie meilleure, pour avoir un avenir. Point.

¹ Il y a un passage délicat tout de même, lorsque l’auteur visite une famille qui a décidé d’avoir une ferme dans son jardin afin d’être auto-suffisante. Ils élèvent des canards, 42 au moment du shooting. Kip Andersen voulait savoir si ce mode pouvait être durable, réduire l’impact sur l’environnement (ce qui se révèle faux, ce n’est pas durable d’avoir ses propres animaux). Le père de famille va alors choisir un canard et l’exécuter devant la caméra en mode coupage de cou à la hachette de boucher en HD. Pas cool (d’ailleurs on comprend – merci Francesca –  qu’il semble que c’est après cette journée éprouvante que Kip Andersen est passé définitivement du coté vegan de la force).

L’art d’écarter des hommes d’autres hommes

C’est maintenant […] qu’exposant les tares d’un humanisme décidément incapable de fonder chez l’homme l’exercice de la vertu, la pensée de Rousseau peut nous aider à rejeter l’illusion dont nous sommes, hélas ! en mesure d’observer en nous-mêmes les funestes effets. Car n’est-ce pas le mythe de la dignité exclusive de la nature humaine qui a fait essuyer à la nature elle-même une première mutilation, dont devaient inévitablement s’ensuivre d’autres mutilations? On a commencé par couper l’homme de la nature, et par le constituer en règne souverain; on a cru ainsi effacer son caractère le plus irrécusable, à savoir qu’il est d’abord un être vivant. Et, en restant aveugle à cette propriété commune, on a donné champ libre à tous les abus. Jamais mieux qu’au terme des quatre siècles de son histoire l’homme occidental ne put-il comprendre qu’en s’arrogeant le droit de séparer radicalement l’humanité de l’animalité, en accordant à l’une tout ce qu’il retirait à l’autre, il ouvrait un cycle maudit, et que la même frontière, constamment reculée, servirait à écarter des hommes d’autres hommes, et à revendiquer au profit de minorités toujours plus restreintes le privilège d’un humanisme corrompu aussitôt né pour avoir emprunté à l’amour propre son principe et sa notion.

Claude Lévi-Strauss, Anthropologie structurale deux