Lorsque l’on utilise son propre serveur de messagerie, une des premières choses à mettre en place est un système anti-spam. Continuant avec notre série d’articles sur la configuration d’un serveur IMAP utilisant Postfix et Dovecot, ce billet explique l’installation de Spamassassin sous Fedora. A noter que ce tutoriel s’applique donc aussi aux dérivés de Red Hat, à savoir RHEL, CentOS et consorts, et globalement en ce qui concerne les autres distributions, seules de légères adaptations seront nécessaires pour faire fonctionner Spamassassin.
Étiquette : mailserver
Mettre en place les quotas avec Dovecot
Rapide procédure pour mettre en place des règles de quota de notre serveur IMAP Dovecot sur une Fedora 20.
Pour rappel, ce qui suit fait référence à un serveur de messagerie basé sur Postfix et Dovecot. Voir ce billet – et ceux qui suivent – pour connaitre la base : Serveur de messagerie simple avec Postfix et Dovecot.
Le présent tutoriel est testé sur une Fedora 20 avec Dovecot 2.2.12
Dovecot : faire le ménage dans les boîtes aux lettres
Vider le répertoire Trash et supprimer le Spam régulièrement sont des choses qu’il faut effectuer de temps en temps sur un serveur de messagerie pour ne pas voir son espace disque s’écrouler inutilement.
Dovecot sait bien entendu faire ça grace à l’option expunge
de la commande doveadm
. Par exemple, la commande suivante va supprimer les fichiers modifiés de plus de 30 jours dans le répretoire Junk de l’utilisateur toto@titi.org :
doveadm expunge -u toto@titi.org mailbox Junk savedbefore 30d
Il s’agit bien des fichiers dont la dernière date de modification est plus vieille que le nombre de jours choisi, ainsi si vous avez un vieux fichier de plus de 60 jours en Inbox et que vous le placez dans le Junk, celui-ci ne sera supprimé que dans 60 jours car il a été « nouvellement » mis dans Junk.
Une commande plus générale pour faire le ménage sur un serveur Dovecot est la suivante :
doveadm expunge -A mailbox Junk savedbefore 60d
Celle-ci faire le même travail mais pour toutes les boîtes aux lettres. A noter que toute commande de type doveadm -A utilise la requête d’itération iterate_query, celle-ci doit retourner username et domain de chaques utilisateurs. Cette requête peut varier suivant votre installation de DOvecot, pour information, voici la mienne :
iterate_query = SELECT email AS username, domain FROM MX_users
Ceci peut-etre placé dans un script qui sera exécuté de temps en temps par le cron.
#!/bin/bash DOVEADM=/usr/bin/doveadm $DOVEADM expunge -A mailbox Trash savedbefore 30d $DOVEADM expunge -A mailbox Junk savedbefore 30d
Dans mon cas, sous /etc/cron.d/mailboxes_expunge
10 22 * * * root /etc/dovecot/mailboxes_expunge.sh
Dovecot deliver comme LDA et Sieve / Pigeonhole
Pour remettre un message localement dans le bon répertoire de la bonne boîte aux lettres, un système de messagerie utilise un LDA (Local Delivery Agent). Le MTA (Mail Transfer Agent) Postfix est souvent utilisé pour cette tache par l’intermédiaire de son daemon virtual qui fait exactement cette tache, sans fioritures. C’est lorsque l’on veut un peu plus de fonctionnalités et de souplesse qu’il est intéressant de changer de LDA, dans ce tutoriel ce sera pour celui de Dovecot que nous connaissons déjà pour avoir mis en œuvre un serveur complet de messagerie basé sur Postfix et Dovecot. Le LDA de Dovecot se nomme deliver et la prochaine étape de ce tutoriel consistera à modifier notre configuration pour l’utiliser.